Depuis plus d’un an, la ville de Saint-Denis travaille sur l’écologisation de l’accueil de la Coupe du Monde de rugby qui va s’ouvrir prochainement.

Elaboration d’une Charte éco-responsable en faveur du Sport durable, choix d’une électricité verte, bio au menu des repas-réceptions, toilettes publiques sèches, tri sélectif sur l’ensemble du site, taxe carbone pour l’ensemble des déplacements des invités, etc.

Bien souvent, la municipalité s’est retrouvée seule pour financer ces solutions qui entraînent des surcoûts sensibles pour une ville dont les moyens sont limités.

Aussi le Maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard, et son adjointe Verte, Maud Lelièvre, ont-ils trouvé saumâtre la tenue d’une conférence de presse de Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat, Ministre de l’écologie et de l’aménagement durable et de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat à l’écologie, tentant de s’accaparer l’écologisation de la Coupe du monde de rugby.

Prévenue le matin même par la radio, l’Adjointe à l’Environnement s’est rendue sur place pour interpeller le Ministre sur cette « opération médiatique alors même que l’Etat n’a initié aucune action environnementale concrète en lien avec les villes organisatrices. »

« Face à l’urgence écologique, il ne suffit pas de mener des opérations de communications pour revendiquer les réalisations menées par les autres, » explique, dans un communiqué, Maud Lelièvre qui craint, au vu du comportement du ministre, que le Grenelle de l’environnement lui-même se réduise à un « nouvel épisode médiatique ».

« Raison de plus pour que les écologistes et les citoyens qui se sentent concernés par les enjeux environnementaux assument la confrontation sur le fond avec le Ministre d’état et le Gouvernement sur les questions d’écologie, » conclut-elle.