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La décision de la junte militaire birmane d’augmenter, ces jours derniers, le prix du gaz naturel, de doubler le prix du gasoil et celui de l’essence de 67% a déclenché une amorce de mouvement de protestation.
Comme on peut le voir sur cette vidéo, quelque 400 personnes ont participé à des rassemblements pacifiques à Rangoon, notamment à l’appel de "Génération 88".
Selon La Tribune.fr, au moins 65 personnes ayant participé à ces rassemblements ont été interpelées pour avoir dénigré le gouvernement, comploté des actes terroristes avec des insurgés, semé le trouble au sein de la communauté et fait parvenir une déclaration à des organisations et agences de presse étrangères, selon les termes du quotidien "New Light of Myanmar" (article du 24 août, en anglais). S’ils sont mis en examen, Min Ko Naing et ses camarades encourent jusqu’à vingt ans de prison.
Dans une tribune destinée au journal Libération (mais non publiée), Farid Ghehioueche – Président honoraire d’Info Birmanie ; Porte parole du Collectif « Stop le TOTALitarisme en Birmanie », rappelle le contexte historique et la situation actuelle.
Il cite Bernard Kouchner qui, en 1994, préfaçait le livre « Dossier noir Birmanie » en écrivant : « Si nous, Occidentaux, continuons à nous taire, à laisser faire, c’est-à-dire à laisser mourir un peuple dans l’indifférence, si la communauté internationale persiste dans son mutisme, pour ne pas parler de complaisance, il sera bientôt trop tard pour la Birmanie. Et pour les Birmans. »
Treize ans plus tard, il y a toujours urgence à agir pour la Birmanie démocratique, conclut-il.