République 2.0 : le rapport Rocard

vendredi 6 avril 2007.par Philippe Ladame
 
L’ancien premier ministre Michel Rocard vient de publier le rapport sur les enjeux du numérique que lui avait demandé Ségolène Royal.

Ce rapport, que Michel Rocard a intitulé « République 2.0 - Vers une société de la connaissance ouverte », a été mis en ligne le 5/04/07 au format OpenDocument et au format .pdf.

Bizarrement, cette deuxième version (gros fichier image, en fait) est excessivement lourde, et Citron Vert est heureux de vous en fournir une version .pdf plus maniable (.pdf de 575 Ko).

« Lorsque leur développement s’effectue dans un cadre démocratique et ouvert, les technologies numériques et internet ouvrent un extraordinaire espace de libertés : libertés de s’exprimer, de créer, d’accéder à l’information et aux œuvres, mais aussi d’innover à faible coût d’entrée, » estiment d’emblée Michel Rocard et ceux qui ont participé à la rédaction du rapport.

Ils expriment un certain optimisme observant que « l’immense transformation introduite par l’informatique, le numérique et les réseaux est l’une des seules perspectives technologiques qui fasse l’objet d’une adhésion collective de la jeunesse, » et parient sur une complémentarité de l’internet coopératif et de l’internet marchand.

Ils ne nient cependant pas les risques et les écueils possibles et, parmi leurs 94 recommandations, plusieurs sont des appels à la prudence.

Ainsi en est-il de la recommandation 58, concernant les machines à voter : « Suivant l’exemple de l’Italie et de nombreux autres pays ayant suspendu la mise en place du vote électronique, instaurer un moratoire sur le vote électronique pour les élections politiques. »

Ou encore la 68 qui propose de « Assurer l’indépendance de la CNIL (mode de désignation, composition, régime d’incompatibilité qui évite les conflits d’intérêt parmi ses membres). »

En 70 il est suggéré d’« Interrompre le projet de carte d’identité électronique. Les avantages en matière de sécurité (sur lesquels portent des doutes sérieux) ne justifient pas la constitution d’une base de données biométriques (centralisée, de surcroît) ».

Mais le document ne vaut pas seulement pour ces mises en garde et la lecture des quelque 70 pages donne matière à réflexion.

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