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La France l’avait arrêté en février 2004 alors qu’en même temps, après 10 ans passé sur le territoire, il était naturalisé français, puis le décret le concernant quelques mois plus tard avait été retiré. Et le tribunal administratif a jugé le 14 avril que ce retrait n’était pas légitime.
Cesare Battisti est marié avec une Française et a deux enfants, il écrit des polars, et il est par ailleurs connu pour ne pas avoir été extradé depuis son arrivée en France après une déclaration de Mitterand en 1985. Il a été condamné par contumace à perpétuité en 1993 en Italie, pour deux meurtres commis en 1978 et 1979 par les Prolétaires Armés pour le Communisme (PAC) pendant les "années de plomb".
Protégé par neuf gouvernements successifs, il a failli être extradé après la rencontre du garde des Sceaux Dominique Perben avec son homologue italien du gouvernement Berlusconi, qui s’était engagé à extrader "quelques" activistes qui vivent en France, dont Battisti.
Il avait auparavant, en 2001, demandé sa naturalisation. Finalement," le tribunal administratif de Nantes stigmatise clairement le comportement de girouette du gouvernement français", commente Irène Terrel, un de ses avocats dans le journal Libération. En effet, les deux décisions de naturalisation et celle du retrait du décret sont fondées sur les mêmes éléments, à savoir que les charges retenues en Italie en 1993 n’étaient pas un obstacle à sa naturalisation après une procédure de deux ans tout à fait minutieuse.
S’il n’y avait aucun appel, même si la déclaration de citoyenneté française de Cesare Battisti devait être inscrite au Journal officiel, le mandat d’arrêt international contre lui resterait valable.