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Selon Le Journal du Dimanche, que cite une dépêche Reuters, l’Etat entendrait imposer la création d’un "service garanti" les jours de grève dans les transports de la région parisienne.
A cette fin, seraient signés mi-juin deux avenants aux contrats liant le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) à la RATP et la SNCF selon lesquels les entreprises seraient tenues d’assurer, en cas de grève, un métro sur deux et un train sur trois.
Cette initiative de mise en place d’un service minimum, qui correspond à l’une des promesses de Jacques Chirac, met en difficulté le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon. En effet, le 1er juillet, le Stif doit passer sous l’autorité de la région [1] : l’Etat, jusqu’ici majoritaire dans son conseil d’administration, s’en désengagera totalement.
Or, si Jean-Paul Huchon est favorable à ce que soit assurée la continuité du service public, il souhaite que le dispositif soit négocié avec les syndicats. « On a discuté tout cela en dehors de nous et on nous l’impose au dernier moment comme une carte forcée. Donc si tout ça n’a pas été bien négocié, si les syndicats sont contre, etc, et s’il y a une grève, ce sera à ma pomme de m’en débrouiller », a-t-il déclaré sur France Info.
Denis Baupin, adjoint (Verts) aux Transports du maire de Paris Bertrand Delanoë, s’est, de son côté élevé contre un "écrasement des collectivités locales et un déni de leurs droits". Les Verts prévoient d’ailleurs de présenter lundi en Conseil de Paris un voeu demandant que cette réforme soit retirée de l’ordre du jour du STIF.
[1] Dans le STIF décentralisé, la Région détiendra, à compter du 1er juillet, 15 des 29 sièges d’aministrateurs.