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La Gazette des Communes annonce que la commune de Silfiac (Morbihan) posera en juin la première pierre de son lotissement écologique.
Serge Moëlo, maire de Silfiac, 450 habitants, dans le Morbihan intérieur, explique ainsi le projet : « nous avons décidé de travailler sur un projet HQE (haute qualité environnementale), avec maisons modulables, et jardins familiaux. Tout est prévu pour agrandir les habitations en fonction des besoins. L’idée était de créer un habitat écologique dont le prix soit aligné sur les lotissements classiques les moins chers de la région (moins de 100 000 euros, pour un jeune couple avec enfant). »
Le site Village magazine détaille le projet. « la commune a demandé à la Saur de l’aider à financer l’arrosage des jardins et l’utilisation des chasses d’eau à partir des eaux pluviales, puis à EDF de travailler à limiter l’éclairage public, grâce à des détecteurs de présence. La voirie du lotissement communal sera conçue de façon à dissuader habitants et visiteurs de circuler devant les maisons. Elle sera revêtue d’un stabilisé microporeux, absorbant 40 % des eaux pluviales. La création d’une coopérative d’achat des matériaux de construction et de l’électroménager est envisagée, pour abaisser les coûts, en collaboration avec trois autres communes bretonnes. Le parpaing sera banni. Et l’utilisation de la bio-brique sera encouragée, pour ses qualités isolantes. L’assainissement se fera par un système de lagunes paysagères, entretenues par des moutons d’Ouessant ; les étangs accueilleront des carpes. »
Le projet de la commune vise aussi à favoriser la mixité sociale.
Mise à disposition de jardins familiaux aux habitants du bourg ne possédant pas de terrain.
Réalisation des cabanes de jardins par un chantier d’insertion.
chemins piétonniers sécurisés, sentiers d’interprétation, boucles de balades.
Décloisonnement de la propriété privée.
Espace convivial aménagé autour de la fontaine et du lavoir, tout proches.
« Une commune rurale comme la nôtre démontre qu’elle peut être à la pointe de l’innovation. » explique le maire de Silfiac. Ce volontarisme en matière d’habitat est aussi une réponse nécessaire à un problème qui se pose fréquemment en Bretagne intérieure. Comme dans bien des communes dans les terres, de nombreuses maisons vides ont été achetées par des citoyens britanniques (42 foyers sur 244 à Silfiac), ce qui provoque une hausse du prix de l’immobilier qui pénalise les jeunes.
En faisant le pari de l’innovation et de la mixité sociale, la municipalité espère transformer un facteur de crise en atout.